Les scandales scientifiques méconnus du grand public

En matière de science, tout n’est pas toujours aussi transparent qu’on pourrait le croire. Des scandales scientifiques éclatent parfois, mettant en lumière des pratiques peu orthodoxes. Par exemple, le World Register of Marine Species a révélé en 2015 des falsifications dans ses données de recensement. L’impact ? Une perte colossal en crédibilité pour certains chercheurs et une mauvaise utilisation des financements publics.

Autre cas marquant : l’affaire Andrew Wakefield. Ce médecin britannique a publié une étude en 1998, dans la prestigieuse revue The Lancet, établissant un lien entre le vaccin ROR et l’autisme. On sait aujourd’hui que son étude comportait des fraudes avérées. Ce scandale a entraîné une baisse dévastatrice du taux de vaccination au Royaume-Uni, avec des conséquences sanitaires graves.

Les conséquences éthiques et sociales des dérives de la science

Les dérives scientifiques ne sont pas juste des “boulettes”, elles ont aussi des répercussions éthiques et sociales très lourdes. Prenons l’exemple des expériences médicales menées sans consentement dans les années 30 aux USA, sur des patients atteints de syphilis. Outre les questions de morale, ces agissements ont mis des vies en danger.

On peut aussi aborder le domaine des OGM. En 2012, l’étude du professeur Gilles-Eric Séralini, prétendant démontrer la toxicité des OGM, a été vivement critiquée pour ses méthodologies douteuses. Cette étude a semé le désordre dans le débat public sur les OGM, jetant une énorme vague de méfiance envers ces innovations agricoles pourtant prometteuses.

Les mesures prises pour éviter les dérapages à l’avenir

Face à ces dérapages, les institutions scientifiques ont mis en place des garde-fous. Les comités d’éthique sont désormais plus vigilants et il est quasi impossible de lancer une recherche sans leur aval. Le cas de la recherche biomédicale l’illustre bien : les protocoles doivent suivre des normes strictes, avec des comités de protection des personnes (CPP) qui examinent rigoureusement chaque étape.

L’ouverture des données scientifiques (open data) permet aussi de renforcer la transparence. Par exemple, les archives ouvertes de PubMed Central fournissent un accès gratuit aux résultats de recherches. Cette transparence permet la validation par les pairs et rend les falsifications plus difficiles.


Les répercussions des scandales scientifiques et les mesures actuelles montrent que le chemin de l’excellence scientifique est semé d’embûches mais les efforts pour y parvenir ne cessent de se renforcer.